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Résumé :
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Le territoire de l’Occitanie se distingue par un fort potentiel agronomique, économique et social. Cependant, cette région fait face à de multiples défis, notamment ceux engendrés par le changement climatique, dont les répercussions affectent à la fois les dynamiques microéconomiques et macroéconomiques. Dans ce contexte, plusieurs solutions d’adaptation ont été envisagées, parmi lesquelles l’agrivoltaïsme émerge comme une alternative prometteuse. Cette pratique apparaît en effet comme un levier capable de favoriser l’adaptation des exploitations agricoles aux aléas climatiques tout en contribuant au renforcement de l’économie régionale et à la transition énergétique. L’objectif de cette étude est d’examiner ces dynamiques au sein de la région Occitanie à travers une approche méthodologique mixte, combinant une analyse qualitative des discours institutionnels et une analyse quantitative des réponses recueillies auprès des agriculteurs. Les résultats mettent en évidence que les institutions perçoivent principalement les bénéfices socio-économiques et climatiques comme des motivations majeures à la mise en place de projets agrivoltaïques. Toutefois, plusieurs obstacles subsistent, notamment le manque de connaissances techniques et de retours d’expérience (REX). Le frein principal demeure néanmoins la question de l’acceptabilité sociale, perçue comme déterminante dans le positionnement des acteurs institutionnels. L’analyse quantitative souligne que des facteurs tels que la perception de l’utilité et de l’importance du dispositif, le complément de revenu généré, les retours d’expérience positifs et la volonté de participer à des projets pilotes constituent des leviers significatifs pour renforcer l’adhésion des agriculteurs. À l’inverse, les impacts paysagers et le risque d’artificialisation des terres sont identifiés comme des freins majeurs susceptibles de susciter des oppositions. Globalement, les résultats indiquent que 55 % des agriculteurs se déclarent favorables à l’agrivoltaïsme, 24 % adoptent une position neutre et 21 % y sont opposés. Ces résultats permettent d’orienter les réflexions sur le développement futur de cette technologie. Les efforts à venir devraient ainsi se concentrer sur la démonstration concrète des bénéfices économiques, environnementaux et sociaux de l’agrivoltaïsme, afin d’en favoriser une adoption plus large et durable au sein du monde agricole.
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