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Résumé :
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Dans un contexte où les exploitations agricoles familiales jouent un rôle central dans la croissance économique et la sécurité alimentaire, notamment au Maroc, l’amélioration de leur performance représente un enjeu stratégique pour les politiques publiques. Cette étude s’inscrit dans cette problématique en évaluant l’efficience des exploitations agricoles familiales situées dans la province de Rehamna, en analysant leurs performances techniques, allocatives et économiques. Une première étape a consisté à estimer les scores d’efficience économique à l’aide de la méthode non paramétrique d’Analyse Enveloppement des Données (DEA), sous l’hypothèse de rendements d’échelle constants selon le modèle de Charnes, Cooper et Rhodes (1978). Ces scores, bornés entre 0 et 1, ont révélé des niveaux d’efficience relativement faibles : une moyenne de 0,56 pour l’efficience technique, 0,67 pour l’efficience allocative, et 0,38 pour l’efficience économique. Très peu d’exploitations atteignent un score d’efficience optimale, ce qui indique d’importants potentiels d’amélioration. Dans un second temps, afin d’analyser les déterminants de l’efficience économique, nous avons utilisé un modèle Tobit, méthode économétrique adaptée aux variables dépendantes censurées. Ce modèle permet d’estimer l’effet marginal de différentes caractéristiques des chefs d’exploitation (âge, niveau d’éducation, expérience). Les résultats montrent que l’âge de l’exploitant a un effet négatif significatif sur l’efficience : chaque année supplémentaire est associée à une diminution marginale de l’efficience potentielle. En revanche, le niveau d’éducation présente un effet positif significatif, suggérant que les exploitants plus instruits sont plus à même d’adopter des pratiques optimisant les ressources. L’expérience agricole, bien que positivement corrélée à l’efficience, n’a pas atteint le seuil de significativité statistique dans notre échantillon. Ces résultats mettent en évidence l’importance des facteurs intrinsèques dans l’explication des écarts d’efficience. L’utilisation du modèle Tobit a permis une interprétation économétriquement rigoureuse, évitant les biais liés à la censure des scores. Cette approche souligne la nécessité d’interventions ciblées sur la formation, l’accès à l’information et le renouvellement générationnel pour renforcer les performances des exploitations familiales.
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