|
Résumé :
|
La cellulose bactérienne (CB) combine pureté chimique, module mécanique élevé, biocompatibilité et architecture nanofibrillaire tridimensionnelle, en faisant un candidat de choix pour les biomatériaux, l’agroalimentaire et les matériaux durables. Deux limites heurtent toutefois sa compétitivité : (i) une productivité volumique modeste et (ii) un coût de milieu pouvant représenter ~30 % du coût total. Ce projet explore la valorisation de la mélasse de canne, un sous-produit de l’industrie sucrière abondant et peu onéreux, comme substrat carboné alternatif pour la production de CB par Bacillus subtilisSV14. La physiologie de Bacillus subtilisSV14 a été caractérisée par une tolérance au pH de 5,5 à 9,0, une croissance supérieure en culture agitée et la mise en évidence d’un seuil d’inhibition audelà de 50 g·L⁻¹ (mélasse hydrolysée équivalente). Dans un second temps, une approche de criblage par plan d'expériences Plackett-Burman a été employée pour identifier les facteurs significatifs du milieu de culture influençant la production de CB. L'analyse statistique a mis en évidence l'impact majeur de trois paramètres : la concentration en mélasse, le pH et le volume d'inoculum. Ces résultats constituent une preuve de concept de l’emploi de la mélasse comme substrat carboné viable pour la CB produite par B. subtilisSV14 et délimitent une fenêtre opératoire pour une optimisation de second ordre.
|