| Résumé : | Le lion de l’Atlas, disparu de son habitat naturel depuis la seconde moitié du 19ème siècle, est aujourd’hui principalement conservé au Jardin zoologique National de Rabat. La captivité, bien qu’essentielle pour sa survie, expose l’animal à des risques sanitaires tels que le parasitisme. Alors que ces infections sont souvent subcliniques en milieu naturel, elles peuvent se propager et s’aggraver en captivité en raison du stress, de la densité animale et des conditions d’hébergement. Dans ce contexte, l’étude du profil parasitaire est essentielle pour mieux comprendre ces infestations et améliorer la santé et la gestion de cette population vulnérable.  Notre étude s’est étalée du Février à Mai 2025 et a pour objectif principal la détection et l’identification des parasites internes et externes affectant le lion de l’Atlas en captivité au Jardin Zoologique de Rabat. Les techniques de Diagnostic utilisés comprennent : la technique de flottaison par centrifugation pour mettre en évidence les parasites gastro-intestinaux, le frottis sanguin pour l’identification des hémoparasites, l’examen direct pour les ectoparasites et les écouvillonnages auriculaires pour la recherche des agents de la gale auriculaire.   L’examen macroscopique des matières fécales a permis de récupérer 99 vers appartenant à la famille des Ascarididae, témoignant d’une infestation importante par des nématodes intestinaux. Les résultats microscopiques ont montré que 89.2% des échantillons examinés étaient positifs, avec une dominance du parasite Toxascaris leonina (93.93%) suivi de Cystoisospora sp. (21.21%) et de Toxocara cati (19.19%). Des oocystes de coccidies non identifiés (8,08 %), ainsi que des œufs d’Ancylostoma sp. et de Taeniidae, ont également été mis en évidence, chacun représentant une faible proportion (2 %). En revanche aucun parasite sanguin ni parasite externe n’a été détecté. En conclusion, le profil parasitaire chez les lions de l’Atlas au Jardin zoologique de Rabat apparait relativement diversifié. Toutefois, les infestations par ces parasites peuvent devenir dangereuses en cas de forte charge parasitaire et certains d’entre eux ont un potentiel zoonotique. Il est donc crucial de mettre en place un protocole thérapeutique ciblé ainsi que des mesures de biosécurité rigoureuses. |