|
Résumé :
|
Au Maroc, les données récentes sur les parasitoses digestives chez la vache laitière restent limitées. Or, la reprise hydrique observée en 2024–2025 a favorisé la régénération du couvert végétal, offrant davantage de pâturage mais aussi des conditions propices à la survie et à la transmission des parasites. Par ailleurs, la diversité des systèmes d’élevage, allant de la stabulation au pâturage libre, influence fortement la dynamique parasitaire. D’où l’importance d’actualiser les connaissances épidémiologiques dans ce contexte. L’objectif de cette étude a été d’évaluer la prévalence des parasitoses digestives chez la vache laitière dans deux régions agricoles majeures du Maroc : Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra. Un total de 105 échantillons de fèces ont été analysés par la méthode de Flottation au sulfate de zinc. Les résultats révèlent que 40 % des animaux étaient infestés, tandis que 60 % étaient indemnes. Parmi les vaches parasitées, 42,9 % présentaient une monoparasitose, contre 57,1 % de polyparasitisme. Les strongles digestifs identifiés comprenaient principalement Haemonchus spp. (20 %), Strongyloides spp. (9 %), et Oesophagostomum spp. (8 %). Par ailleurs, un protozoaire, Entamoeba spp. a été identifié dans 19 % des cas, notamment dans la région de Berrechid. L'analyse régionale a montré une prédominance de Haemonchus spp. à Skhirat-Témara (41,7 %) et à Berrechid (28 %), tandis que Oesophagostomum spp. a été principalement retrouvé à Skhirat-Témara (22 %). Les cestodes ont été quasi absents, avec un seul cas isolé d’infestation par Moniezia sp. Ces résultats confirment l’importance épidémiologique du parasitisme digestif chez la vache laitière dans les régions étudiées, et soulignent la nécessité d’une surveillance régulière ainsi qu’une utilisation raisonnée des anthelminthiques.
|