|
Résumé :
|
L’industrie oléicole occupe une place stratégique dans l’économie mondiale, particulièrement dans celle des régions méditerranéennes. Les sous-produits que génère cette industrie, en particulier les feuilles, présentent une grande opportunité de valorisation. Ainsi, la valorisation de ces feuilles, reconnues pour leur richesse en composés bioactifs aux propriétés antioxydantes et antimicrobiennes, fait l’objet de notre étude. L’objectif principal de notre étude a été de quantifier la teneur en composés phénoliques, d’évaluer l’activité antioxydante et antibactérienne d’extraits aqueux de feuilles de quatre variétés cultivées au Maroc. De ce fait, nous avons débuté note travail par une étude bibliographique sur la filière oléicole à l’échelle mondiale puis marocaine, soulignant des avantages de valorisation des sous-produits de cette filière. Une attention particulière est accordée aux feuilles qui ont montré un fort potentiel dans l’agroalimentaire, la santé, le cosmétique et dans l’agriculture. Sur le plan expérimental, les feuilles ont été collectées, séchées, broyées, puis soumises à une extraction aqueuse. Des analyses ont permis de doser les polyphénols totaux, les ortho-diphénols et les flavonoïdes. Le pouvoir antioxydant a été mesurée par le test DPPH, tandis que l’activité antimicrobienne a été évaluée par microdilution sur des souches comme S. aureus, E. coli, B. cereus, Salmonella enterica et Pseudomonas aeruginosa. Les résultats ont mis en relief la primauté du Picual en polyphénols totaux et en pouvoir antioxydant avec des valeurs respectivement de 37,68 mg EAG/g MS et de 34,18 ppm alors que Picholine Marocaine Bour se montre la plus riche en ortho-diphénols et en flavonoïdes avec 16,73 mg EAC/g MS et 27,82 mg EQ/g MS respectivement. L’analyse statistique (ANOVA) a permis de conclure qu’il y’a l’existence de l’effet de variété sur les teneurs en compositions phénoliques ainsi que sur l’activité antioxydante. Concernant l’activité antibactérienne, selon la variété de feuille et la souche bactérienne, la variété Koroneiki s’est distinguée par une activité inhibitrice marquée avec un CMI de 31,25mg/ml, tandis que Picholine Marocaine Bour a montré une efficacité moindre 125mg/ml. Parmi les bactéries, S. aureus et Salmonella étaient les plus sensibles, contrairement à E. coli qui a montré une résistance accrue. Les résultats ont été comparés à ceux de la littérature scientifique, mettant en évidence la pertinence des extraits aqueux de feuilles d’olivier comme agents antimicrobiens naturels.
|