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Résumé :
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Dans le contexte du changement climatique, le quinoa (Chenopodium quinoa Willd.) est considéré comme une culture prometteuse pour diversifier les systèmes de culture et améliorer les revenus des agriculteurs. Toutefois, la rareté des études sur la fertilisation de cette culture au Maroc, notamment dans le nord, limite la compréhension de son potentiel agronomique. La présente étude, conduite sur deux variétés de quinoa (36 et 37) dans quatre sites expérimentaux au Nord du Maroc, vise à évaluer l’effet de différentes doses d’azote et de potassium sur l’indice chlorophyllien, la hauteur des plantes, la longueur de la panicule principale au stade de floraison, ainsi que sur les paramètres de rendement. Deux essais expérimentaux ont été conduits sur l’ensemble des sites. Le premier essai a porté sur l’évaluation de l’effet de cinq doses d’azote (0, 75, 150, 200 et 300 unités/ha) appliquées sur les deux variétés de quinoa, et le second sur l’effet de cinq doses de potassium (0, 75, 120, 150 et 200 unités/ha) sur les mêmes variétés. Les deux essais ont été réalisés selon un dispositif en randomisation totale, avec trois répétitions par combinaison. Les résultats obtenus ont montré que la variété 37 est plus réactive à la fertilisation, alors que la variété 36 a enregistré des performances élevées à l’échelle de la plante. La fertilisation azotée et potassique a exercé un effet significatif sur la hauteur des plantes, la longueur de la panicule principale et l’indice chlorophyllien avec des réponses optimales qui ont différé d’un site à l’autre. Les paramètres du rendement ont été évaluées uniquement à Sidi El Yamani (essais azote et potassium) et à Rissana 1 (essai de potassium sur la variété 37). Les résultats ont montré que la fertilisation azotée a exercé un effet significatif sur la variété 37, avec un rendement en grains de 87,5 %, atteint à la dose de 75 unités/ha, soit 214 kg/ha. Pour la fertilisation potassique, un effet significatif a également été observé sur la variété 37, avec les rendements les plus élevés obtenus aux doses de 150 unités/ha à Sidi El Yamani et de 120 unités/ha à Rissana 1, atteignant respectivement 2 522 et 3 244 kg/ha, soit une augmentation respective de 207,4 et de 153,3 % par rapport au témoin. Les rendements enregistrés à ces deux doses ont permis de générer un gain économique estimé à 53 946 et 71 177 MAD/ha. En revanche, pour l’essai sur la fertilisation azotée, aucune dose n’a entraîné de gain économique.
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