Titre : | Etude CAP (connaissances, attitudes et pratiques) sur l’antibiorésistance dans les élevages aviaires au Maroc |
Auteurs : | BOUMASMOUD Hicham, Auteur ; KADIRI Ahlam, Auteur ; ID SIDI YAHIA Khadija, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Rabat : IAV Hassan II, 2024 |
Format : | 199 |
Langues: | Français |
Mots-clés: | Antibiorésistance ; Attitudes ; Aviculture ; CAP ; Connaissances ; Corrélation de Spearman ; Eleveurs de volailles ; Enquête ; Pratiques ; SPSS ; Test Chi-carré ; Vétérinaires |
Résumé : |
L’antibiorésistance est un défi mondial majeur, aggravé par l'usage excessif et inapproprié des antibiotiques en santé humaine et animale. Cette pression sélective favorise le développement de résistances, menaçant la santé globale et nécessitant l'engagement de tous les acteurs pour préserver la santé publique.
L'objectif principal de ce travail est de réaliser une analyse critique de l'étude CAP menée en 2023 avec l’appui de l'ONSSA dans le cadre du projet AMR MPTF, dans le but de proposer des questionnaires mieux adaptés. Sur la base de nos résultats, nous avons également mené une étude CAP auprès des vétérinaires et des éleveurs de volaille. Après l'étape d'analyse critique et de validation, nous avons ajusté les questions initiales en fonction des résultats et les recommandations. Deux questionnaires ont été élaborés, structurés en quatre sections distinctes, comprenant un total de 21 questions pour les éleveurs et 18 questions pour les vétérinaires. Pour le premier questionnaire destiné aux éleveurs, nous avons recueilli 105 réponses. Les résultats de l'enquête révèlent que la majorité des éleveurs ont une compréhension limitée de l'utilisation des antibiotiques et de l'antibiorésistance, 63% d'entre eux fournissant une définition incorrecte de cette dernière. Les éleveurs identifient principalement les échecs thérapeutiques (46%) comme le principal risque lié à un usage inapproprié des antibiotiques, tandis que l'impact sur la santé publique semble moins connu (28%). Seuls 24% des éleveurs associent correctement les traitements antibiotiques aux maladies bactériennes. La biosécurité (77%) et la vaccination (65%) sont perçues comme les alternatives les plus efficaces aux antibiotiques, et le vétérinaire demeure la principale source d'information pour 73% des éleveurs. En pratique, les mesures d'hygiène, telles que le nettoyage et la désinfection, sont largement adoptées (93%), mais la gestion des restes d'antibiotiques reste problématique. Dans les élevages de volailles, 75% des éleveurs tiennent un registre des traitements. Enfin, l'enquête révèle une corrélation entre le niveau d'éducation des éleveurs et leurs connaissances et attitudes concernant l'antibiothérapie et l'antibiorésistance. Les éleveurs ayant un niveau scolaire plus élevé tendent à avoir une meilleure compréhension et des attitudes plus correctes envers ces sujets. De plus, la taille des élevages est également corrélée avec les pratiques en matière d’usage des antibiotiques et des mesures sanitaires, les grands élevages adoptant des pratiques plus professionnelles et conformes aux réglementations en vigueur. Pour le deuxième questionnaire destiné aux vétérinaires, nous avons recueilli 53 réponses. Les vétérinaires utilisent divers canaux pour s'informer sur l'antibiothérapie et l'antibiorésistance, avec 55% s'appuyant sur la formation continue. Plus de la moitié (53%) reconnaît l'impact significatif de leurs pratiques de prescription sur la résistance aux antibiotiques en santé animale, et seuls 49% admettent un impact similaire sur la santé publique. Les vétérinaires pointent l’automédication au sein de la population générale (92%) ou chez les éleveurs (87%) comme secteurs clés à cibler pour réduire le développement des résistances. Tous les vétérinaires interrogés rapportent avoir rencontré des échecs thérapeutiques avec des antibiotiques : 63% mentionnent des échecs peu fréquents, 29 % les observent mensuellement, et seulement 8%, chaque semaine. La communication sur l'antibiorésistance avec les éleveurs est courante parmi les vétérinaires : 63% en parlent souvent ou très souvent, tandis que 19% abordent le sujet de manière rare. Le choix des antibiotiques est principalement guidé par l'expérience clinique et l'historique des traitements (62%), Enfin, 77% des vétérinaires utilisent les antibiotiques principalement pour des traitements curatifs, et si 72% déclarent avoir recours à l’antibiogramme à des fréquences très variables, seuls 15% d’une manière systématique. |
En ligne : | http://10.2.0.27//cda/ebooks/BOUMASMOUD_Hicham_2024.pdf |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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200041512 | 10457 | Support papier | Salle des thèses/PFE (RDC) | Docteur vétérinaire | Consultation sur place Exclu du prêt |