Résumé :
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Le maïs fourrager est une culture clé pour l’alimentation des ruminants, grâce à sa richesse en énergie et en fibres, contribuant ainsi à une alimentation équilibrée. Le phosphore y joue un rôle indispensable dans des processus physiologiques tels que la photosynthèse, le métabolisme énergétique et le développement des racines. Cependant, dans les sols alcalins, le phosphore est souvent fixé sous des formes peu solubles, rendant son assimilation difficile pour les plantes. Dans ce contexte, la fertilisation foliaire est recommandée pour corriger rapidement les carences en phosphore. Ce travail vise à évaluer l’effet de la fertilisation foliaire au monoammonium phosphate (MAP) sur le maïs ensilage, cultivé sur deux types de sols distincts : un sol limono-argileux fin, pauvre en phosphore (Sol 1), et un sol argilo-limoneux, riche en phosphore (Sol 2), situés sur le domaine agricole de Sidi El Kamel 1, dans la région du Gharb. Un essai a été mis en place pour tester quatre doses de MAP (0 ; 2,5 ; 5 et 10 kg/ha/application), appliquées à différents stades de développement du maïs : T1 (stade végétatif V6-V8), T2 (stade reproductif R1-R3) et T3 (application à la fois à T1 et T2). Le dispositif expérimental, un split-plot avec trois répétitions, a permis de mesurer les effets sur la croissance, le rendement et la qualité de la plante, ainsi que sur des analyses foliaires des teneurs en azote, phosphore et potassium dans les feuilles avant le traitement et à la récolte. Les résultats montrent que, pour le Sol 1, une dose de 10 kg de MAP appliquée à T3 augmente l’indice de chlorophylle à la récolte, atteignant 57,92. Pour le Sol 2, la même dose appliquée à T3 accroît la hauteur des plantes à 285,3 cm et améliore le nombre de grains par épi, avec un effet maximal de 586 grains pour une dose de 5 kg au stade T2. Cependant, aucun effet significatif n’a été observé pour d'autres paramètres, tels que le rendement en matière fraîche et en grains ou la teneur en nutriments foliaires (azote, phosphore, potassium), suggérant que les conditions locales, le niveau initial de phosphore et les pratiques de fertilisation adoptées satisfont les besoins des cultures, masquant les différences entre traitements. Ces résultats suggèrent la nécessité de recherches futures dans des conditions différentes et sur d’autres variétés pour mieux comprendre l’impact de la fertilisation foliaire au MAP sur le maïs ensilage.
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