Résumé :
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Face aux défis climatiques, l'intérêt pour des pratiques alimentaires durables, notamment la consommation de céréales résilientes comme le sorgho, le millet, le sarrasin, le seigle et le grand épeautre, est en hausse. Ces céréales, adaptées aux conditions climatiques difficiles, se distinguent par leur faible impact environnemental et leurs qualités nutritionnelles. Cependant, leur consommation reste faible. Notre étude, menée auprès de 448 répondants de la région AuRA, a mis en lumière ce décalage entre l'intérêt pour ces céréales et leur consommation réelle. Bien que notre panel soit majoritairement constitué de femmes et de jeunes manifestant un fort intérêt pour les produits biologiques, cela ne se traduit pas toujours par une consommation accrue de céréales secondaires. Si le sarrasin et le seigle sont bien connus et consommés, le millet et le sorgho peinent à s'imposer. Les principales raisons d'achat sont liées à des facteurs intrinsèques comme la nutrition, la santé, le goût, et l'absence de gluten, et parfois la curiosité. Toutefois, la consommation de produits biologiques et la sensibilité environnementale n'assurent pas systématiquement une adoption des céréales secondaires. Les cadres, indépendants et les employés sont les plus enclins à payer plus pour ces produits, tandis que les plus jeunes se montrent moins intéressés, Le sexe, en revanche, n’a pas d’impact significatif. Enfin, une enquête auprès de 15 entreprises a révélé que l'offre se concentre sur des produits bruts et de la première transformation, nécessitant une meilleure structuration de la filière pour renforcer la consommation de ces céréales. Ce qui nous a mené à faire une analyse comparative entre la demande de ces céréales et l’offre octroyé par les industriels de la filière pour pouvoir répondre aux besoins du marché actuel.
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