Résumé :
|
L'arganier (Argania spinosa L. Skeels), endémique du sud-ouest marocain, est essentiel pour la lutte contre la désertification et la préservation de la biodiversité. L'huile d'argan, prisée pour ses propriétés cosmétiques et culinaires, constitue une source de revenus importante pour les communautés locales, en particulier les femmes rurales organisées en coopératives. Cette étude, menée dans le cadre d'un projet de recherche entre l’IAV Hassan II et l’Université de Tsukuba (Japon), analyse les dynamiques des coopératives féminines d'huile d'argan. L'analyse des données, utilisant la méthode de cluster two-step, a révélé trois profils de coopératives, chacun avec des niveaux de revenus distincts. Les petites coopératives, générant environ 279 000 DH, se concentrent sur le marché national et font face à des défis d'expansion. Les coopératives de taille moyenne, avec des revenus d'environ 953 000 DH, adoptent des pratiques modernes et accèdent à des marchés plus larges, y compris internationaux. Enfin, les grandes coopératives, spécialisées dans le secteur cosmétique, affichent des revenus annuels atteignant 7 020 000 DH, avec une forte orientation vers l'exportation. L'étude souligne l'importance des circuits de commercialisation et des certifications (Biologique, Commerce équitable, Sécurité et Qualité) pour valoriser les produits et garantir la compétitivité sur les marchés internationaux. Cependant, l'accès à ces certifications reste un défi pour de nombreuses coopératives, en raison de ressources limitées. Ces certifications sont cruciales pour le développement durable de la filière argan, qui doit concilier exigences de marché et préservation des savoir-faire traditionnels.
|