Titre : | Etude CAP (Connaissances, Attitudes et Pratiques) sur l’antibiorésistance dans les élevages de bovins au Maroc |
Auteurs : | BELMOKHTAR Mohammed Achraf, Auteur ; KADIRI Ahlam, Auteur ; ID-SIDI YAHIA Khadija, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Rabat : IAV Hassan II, 2024 |
Format : | 192 |
Langues: | Français |
Mots-clés: | Etude CAP (Connaissances ; Attitudes et Pratiques) ; Antibiotiques ; Résistance aux Antimicrobiens ; Questionnaire ; Eleveurs de Bovins ; Vétérinaires ; SPSS (Paquet statistique pour les sciences sociales) ; Chi-Carré ; Alpha de Cronbach ; Corrélation de Spearman. |
Résumé : |
Face à la menace croissante de l'antibiorésistance, il est crucial d'explorer tous les réservoirs potentiels de bactéries résistantes, y compris les animaux d’élevage. Cette thèse se concentre sur la situation au Maroc et vise à mieux comprendre le rôle des éleveurs des bovins et des vétérinaires pratiquant dans ce secteur dans la propagation de l'antibiorésistance.
Notre étude est structurée en deux parties distinctes. Tout d'abord, nous avons mené une analyse critique de l'étude CAP 2023 réalisée dans le cadre du projet AMR-MPTF qui nous a permis d'identifier les forces et les faiblesses de cette dernière , et de proposer un nouveau outil de collecte de données. Dans un second temps, et en se basant sur nos résultats nous avons mis en oeuvre une enquête CAP auprès de 86 éleveurs de bovins et de 51 vétérinaires. Concernant les éleveurs des bovins, l’analyse des résultats a révélé un niveau de connaissance variable chez les éleveurs des bovins marocains au sujet de l'antibiorésistance. Bien qu'une majorité (68,3%) ait identifié les pratiques inappropriées d'utilisation des antibiotiques, des lacunes ont été mises en évidence, notamment sur la définition même de la résistance avec 66,3% des éleveurs ayant choisi la définition incorrecte de la RAM. Les éleveurs sont conscients des risques liés à l'émergence de bactéries résistantes et du lien avec une utilisation excessive ou inappropriée des antibiotiques et ont choisi les échecs thérapeutiques (61,6%) et l’apparition de résistance (33,7%) comme principaux risques. Les mammites (87,2%) constituent le principal motif d'utilisation d'antibiotiques. Les éleveurs privilégient la vaccination (81,4%), la biosécurité (52,3%) et l'hygiène (45,3%) comme méthodes alternatives. Les vétérinaires sont leur principale source d'information en matière d'antibiothérapie. L'étude souligne également certaines pratiques à améliorer. Les traitements métaphylactique (8,1%) ne sont pas rares, et une minorité d'éleveurs ne respecte pas les délais d'attente (5,8%). La tenue de registres d'élevage et l'application stricte des mesures de biosécurité présentent des marges de progression potentielles. En conclusion, cette étude met en évidence la nécessité de renforcer les connaissances des éleveurs sur l'antibiorésistance et de promouvoir des pratiques d'élevage plus durables. Des actions de sensibilisation et de formation sont à envisager pour réduire l'utilisation des antibiotiques et pour préserver leur efficacité à long terme. Concernant les vétérinaires, les résultats ont mis en évidence qu’une majorité des vétérinaires est consciente de l'importance de la problématique, bien que des marges de progression existent quant à leur appréciation de l’impact de leurs pratiques sur la santé publique et le rôle de communication des bonnes pratiques d’utilisation des antibiotiques à l’éleveur. Les sources d'information privilégiées par les vétérinaires sont la formation initiale (54,9%) et les échanges avec les collègues (52,9%). Cependant, l'utilisation de ressources numériques et de données scientifiques pourrait être renforcée. Les résultats montrent une prédominance de l'utilisation curative des antibiotiques (74,5%). Les vétérinaires reconnaissent l'importance de l'automédication par les éleveurs et la population générale dans l'émergence de la résistance, mais sous-estiment souvent l'impact de leurs propres pratiques sur la santé publique. Les pratiques de prescription varient considérablement. Si l'expérience clinique est le principal facteur influençant le choix des antibiotiques (66,7%), l'utilisation des antibiogrammes reste limitée (15,7%). Les échecs thérapeutiques, bien que fréquents, ne semblent pas toujours inciter à une réévaluation des pratiques. Par ailleurs il a été noté que la question sur les connaissances relative aux céphalosporines 3ème et 4ème génération s’est révélée ambiguë et la mauvaise formulation de la question n’a pas permis l’exploitation des réponses ; ce qui démontre l’importance d’une phase de test sur un nombre significatif de participants. En conclusion, cette étude souligne la nécessité de renforcer la formation continue des vétérinaires sur l'antibiorésistance et de promouvoir l'utilisation rationnelle des antibiotiques. Des actions ciblées sont à envisager pour améliorer les connaissances, les attitudes et les pratiques des vétérinaires, en particulier en matière de prescription et de suivi des traitements antibiotiques. |
En ligne : | http://10.2.0.27//cda/ebooks/BELMOKHTAR_Mohammed_Achraf_2024.pdf |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
---|---|---|---|---|---|
200041436 | 10392 | Support papier | Salle des thèses/PFE (RDC) | Docteur vétérinaire | Consultation sur place Exclu du prêt |