Résumé :
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La pomme de terre (Solanum tuberosum L.) est plantée dans plus de 125 pays et consommée quotidiennement par plus d'un milliard de personnes, ce qui en fait la culture non céréalière la plus importante au monde. Le magnésium (Mg) fait partie des méso éléments essentiels pour la croissance de la pomme de terre et une carence sévère en cet élément peut entraîner une réduction du rendement en tubercules. Dans les sols calcaire, la biodisponibilité de cet élément est très limitée, d’où la nécessité de faire des apports foliaires pour répondre aux besoins de cette culture en Mg. Le premier objectif de ce travail est d’évaluer l’effet de la fertilisation foliaire magnésique sur la croissance et le rendement de la pomme de terre. Le dispositif expérimental adopté est en blocs aléatoires complets avec 5 répétitions. Chaque répétition comporte un traitement témoin (T0), et cinq autres traitements (T1, T2, T3, T4, T5) ayant reçu respectivement 0,5 ; 1 ; 1,5 ; 2 et 5% de sulfate du magnésium (MgSO4 -16% de MgO) avant et après la floraison. Plusieurs paramètres ont été suivis pour l’ensemble des traitements (paramètres de croissance, écophysiologiques, de production et de qualité). Les résultats ont montré que l’apport de Mg a amélioré les paramètres de croissance de la plante notamment la surface foliaire, la teneur en chlorophylle, la conductance stomatique et l’indice de flavanol et d’anthocyane, ainsi que la fermeté des tubercules. Cependant, aucune hausse de rendement n’a été enregistrée suite à l’application foliaire de Mg. Un rendement moyen de 22, 98 t/ha a été obtenu. Un autre objectif de cette étude est de modéliser la croissance de la pomme de terre dans les conditions marocains à l’aide du modèle APSIM-Potato. Pour cette raison, une première phase de calage du modèle a été effectué à l’aide des ensembles de données détaillées sur le climat, le sol, la phénologie de la culture et la gestion des pratiques culturales. Le modèle a permis de reproduire de manière réaliste les paramètres de croissance tel que la hauteur, la surface foliaire, la biomasse aérienne et du tubercule avec un coefficient de détermination respectif de 99,1 % ; 84 % ; 83 % et 94,7 %. Le modèle a permi également de prédire le moment optimal pour le semis de la culture de la pomme de terre dans la zone d’étude, identifié en février et mars. Les résultats obtenus suggèrent que le modèle a le potentiel d'être utilisé pour la prédiction de la productivité de la pomme de terre et l’optimisation de la gestion de la culture pour une meilleur adaptation au changement climatique.
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