Résumé :
|
Dans un contexte de stress hydrique et de pénurie d'eau que le Maroc a éprouvé de manière aiguë depuis 2018, les ressources en eau non conventionnelles sont devenues essentielles dans les stratégies gouvernementales pour faire face à cette crise. Parmi ces ressources, le dessalement de l'eau de mer joue un rôle crucial, que ce soit pour l'approvisionnement en eau potable, l'irrigation ou l'industrie. C'est dans ce contexte que s'inscrit la présente étude, qui vise à concevoir une future station de dessalement dans la lagune de Nador « Marchica ». Cette station aura pour but d'irriguer les espaces verts et le Golf d'Atalayoun, avec un besoin quotidien total estimé à 1000 m3, selon les informations fournies par Marchica-Med (maître d'ouvrage). Le dimensionnement de la station fonctionnant à osmose inverse comprend l'ensemble des installations nécessaires sur site, notamment le prétraitement, l'unité OI et le post-traitement, ainsi que d'autres composants. Il prend également en compte les paramètres physico-chimiques de l'eau de la lagune, mesurés soit par le laboratoire sur place, soit par l'INRH lors de prospections océanographiques préalablement réalisées. Ce projet, qui réduit la pression sur les ressources en eau conventionnelles dans une région en situation de stress hydrique, répond aux besoins croissants en aménagement urbain, notamment pour l'irrigation des espaces verts grâce au dessalement. Il s'agit d'une initiative de développement durable qui doit néanmoins tenir compte de l'impact environnemental, en particulier du rejet de la saumure dans un milieu avec de faibles courants et ayant peu d'échanges avec la mer.
|