Résumé :
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Face aux défis croissants de l’alimentation animale, liés à l’inflation des prix et aux changements climatiques, cette étude s'est concentrée sur la valorisation de la pulpe de betterave, un sous-produit agricole riche en fibres mais pauvre en protéines, comme source alternative de protéines pour l’alimentation animale. Un dispositif de fermentation a été développé selon les moyens du laboratoire pour enrichir en protéines deux types de substrats: la pulpe sèche de betterave et la pulpe de betterave mélassée, à l'aide de trois souches fongiques (Aspergillus niger, Penicillium sp., et Trichoderma harzianum) sur une période de 3 jours. Les résultats ont montré une augmentation notable du contenu en matière azotée totale dans les deux substrats. Pour la PSB, les taux ont atteint 21,74 % avec Aspergillus, 21,04 % avec Penicillium, et 18,58 % avec Trichoderma. Pour la PSBM, les valeurs étaient de 18,98 %, 19,62 %, et 21,21 %, respectivement. Par rapport au niveau initial de 9,96 %. En plus, la fermentation a entraîné une augmentation notable de la teneur en matière minérale. Pour la PSB, la teneur en matière minérale est passée de 3,88 % à 6,21 % avec Aspergillus, à 6,14 % avec Penicillium, et à 6,53 % avec Trichoderma. Pour la PSBM, elle est passée de 4,75 % à 7,54 %, 7,74 %, et 7,46 % avec les mêmes souches. Les résultats du modèle GLM ont montré que substrat PSB avec Aspergillus au jour 1 a atteint une teneur moyenne de 21,75 % en MAT est meilleure combinaison pour maximiser la teneur en MAT, et PSBM avec Penicillium au jour 1 a comme meilleur combinaison pour maximiser la teneur en MM avec une valeur de 7,74 %. Concernant NDF, une réduction significative a été observée. En revanche, une légère augmentation des fibres lignifiées a été notée. D'un point de vue économique, bien que la pulpe de betterave enrichie présente un potentiel prometteur, son coût de production reste relativement élevé, variant entre 0,393 DH/g et 0,472 DH/g de matière azotée totale, contre 0,00806 DH/g pour le tourteau de soja. Ces résultats soulignent l'importance stratégique de la pulpe de betterave en tant que source alternative de protéines pour l’alimentation animale. En plus, cette méthode contribue à l'économie circulaire, transformant un sous-produit agricole largement disponible en une ressource à haute valeur ajoutée, renforçant ainsi les initiatives de développement durable.
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