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Résumé :
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Le secteur agricole au Maroc est confronté aux défis du changement climatique et de la surexploitation des ressources. Les pratiques agricoles conventionnelles montrent leurs limites, soulignant la nécessité d’une transition vers des méthodes durables comme la permaculture. Cette étude évalue la durabilité des exploitations permacoles de la commune de Brachoua, une zone pratiquant la permaculture mais faisant face à divers défis. La méthode IDEA (Indicateurs de Durabilité des Exploitations Agricoles), adaptée au contexte local, a été utilisée pour cette évaluation. Les scores de durabilité obtenus ont ensuite été analysés par une analyse en composante principale (ACP) pour identifier une typologie des exploitations, suivie d’une classification hiérarchique ascendante (HAC) pour les grouper selon leur score final et une analyse de discrimination (AD) pour examiner le pouvoir discriminant des différentes variables. Les résultats, obtenus auprès de 20 exploitations permacoles sélectionnées en fonction de leur conformité aux critères du système de zonage, ainsi que de leur réceptivité et disponibilité, montrent une variabilité des niveaux de durabilité. La durabilité agroécologique est un point fort, atteignant 65,1 points grâce à la diversité des cultures et des animaux, la fertilisation organique et l'absence de traitements chimiques, améliorant ainsi la santé des sols. La durabilité économique, avec un score de 61 points, se caractérise par une autonomie financière et une efficacité des processus de production, malgré une vulnérabilité commerciale et une rentabilité limitée due à la sécheresse et aux pertes de récoltes. En revanche, la durabilité socio-territoriale est le point faible, limitant la durabilité globale des exploitations permacoles avec seulement 41,15 points. Ceci est dû à l'absence de gestion de la qualité, de systèmes de traçabilité, de formation, ainsi qu'au manque de soutien des organismes étatiques et à la faible participation aux structures associatives et coopératives, bien que la proximité des marchés locaux facilite la vente en circuits courts. Les résultats ont permis de conclure que les trois piliers de la durabilité agricole (agroécologique, socio-territorial et économique) sont indissociables, nécessitant des améliorations simultanées sur les trois échelles. La mise en œuvre de solutions combinant les efforts des décideurs politiques, des agriculteurs et des chercheurs est essentielle pour renforcer les points forts et améliorer les points faibles, favorisant ainsi des systèmes de production agricole résilients et viables, tout en assurant un développement durable.
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