Résumé :
|
L’objectif de cette étude est d’établir un état des lieux de la production d’aliments composés pour chiens, chats, et poissons d’élevage au Maroc, tout en explorant les perspectives de développement de ce secteur. Cette analyse repose sur une revue bibliographique approfondie ainsi que des enquêtes réalisées auprès des principaux acteurs du marché, notamment les producteurs locaux et les importateurs. La méthodologie adoptée comprend la collecte de données relatives à la production et à l'importation d'aliments pour animaux, accompagnée d'une évaluation des préférences des consommateurs, en particulier les propriétaires de chiens et de chats, ainsi que les pisciculteurs. Un questionnaire a été utilisé pour évaluer ces préférences et perceptions, en parallèle d’une évaluation nutritionnelle des produits locaux et importés. L’analyse comparative a mis en évidence des écarts significatifs entre les produits en termes de composition nutritionnelle, de qualité et de coût. Les résultats révèlent une forte dépendance du Maroc aux importations, particulièrement pour les aliments destinés aux poissons d’élevage, dont plus de 80 % sont importés. En ce qui concerne les aliments pour chiens, la teneur en protéines des produits importés s’élève en moyenne à 25 %, contre 20 % pour les produits locaux, soulignant ainsi une différence notable en termes de qualité nutritionnelle. De même, les aliments pour chats importés affichent une teneur moyenne en protéines de 30 %, comparée à 25 % pour les produits locaux. Ces écarts reflètent les défis auxquels fait face la production nationale, aussi bien en termes de qualité que de volume. Les pisciculteurs et propriétaires d'animaux domestiques privilégient actuellement les produits importés, en raison de leur meilleure qualité perçue, bien qu’ils se montrent favorables à des alternatives locales si celles-ci offrent des caractéristiques nutritionnelles comparables. Les recommandations formulées dans cette étude incluent l’augmentation de l’utilisation de matières premières locales, en particulier les sous-produits agricoles, afin de réduire la dépendance aux importations. Il est également suggéré de promouvoir les partenariats public-privé pour soutenir la recherche et l'innovation dans ce secteur. Enfin, l’optimisation de la réglementation et l'amélioration de la qualité des produits locaux apparaissent comme des leviers essentiels pour renforcer leur compétitivité sur le marché marocain.
|