Titre : | Etude CAP de l’antibiorésistance chez les chiens et chats au Maroc |
Auteurs : | RAKRAK Manal, Auteur ; KADIRI Ahlam, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Rabat : IAV Hassan II, 2023 |
Format : | 218 |
Langues: | Français |
Mots-clés: | Étude CAP (connaissances ; attitudes et pratiques) ; questionnaire ; antibiogramme ; Étude de cas ; Pseudomonas aeruginosa ; Staphylococcus spp. ; Enterococcus spp ; otite ; abcès ; diarrhée ; SPSS ; Jotforms. |
Résumé : |
L'antibiorésistance représente aujourd'hui l'un des plus grands défis mondiaux en matière de santé globale. Cette problématique touche non seulement les humains, mais également les animaux, qui peuvent servir de réservoirs potentiels pour des bactéries résistantes aux antibiotiques. L'objectif principal de cette thèse est de réaliser une étude des connaissances, attitudes et pratiques (CAP) en relation avec l'antibiorésistance chez les animaux de compagnie (chiens et chats) au Maroc. Cet aspect des risques de l’antibiorésistance est en effet peu ou insuffisamment étudié à notre connaissance. Pour ce, nous avons établi deux questionnaires et suivi quatre cas référés au centre hospitalier vétérinaire de l’institut agronomique et vétérinaire Hassan II après des échecs thérapeutiques. Pour le premier questionnaire destiné aux propriétaires, nous avons pu recueillir 685 participations. Ce questionnaire a permis de mettre en lumière les difficultés rencontrées par les propriétaires en termes d'observance du traitement. En effet, 45 % des propriétaires ont exprimé des difficultés concernant l'administration des antibiotiques, notamment pour les chats, en particulier s'ils ont un mode de vie en extérieur (81 %). Il est important de noter que 86 % des propriétaires qui n'ont pas eu de difficultés à faire avaler l'antibiotique à leur animal ont déclaré avoir reçu une démonstration de la part de leur vétérinaire ; ce qui montre l'impact positif de la communication du vétérinaire avec le propriétaire. En ce qui concerne l'antibiorésistance, 58 % des propriétaires ont déjà entendu parler de ce phénomène, ce qui semble influencer leur nonrecours à l'automédication puisque 55 % d’entre eux n’administrent pas d'antibiotiques à leur animal sans consulter un vétérinaire. De plus, 54 % des propriétaires ont exprimé leur inquiétude quant à ce phénomène, ce qui témoigne de leur prise de conscience de son impact sur la santé publique. Pour le 2éme questionnaire, destiné aux vétérinaires praticiens, un échantillon total de 106 participants a été collecté. Les résultats ont mis en évidence que les antibiotiques font partie intégrante de la pratique quotidienne des vétérinaires spécialisés en petits animaux de compagnie (87% prescrivent au moins un antibiotique par jour). Cependant, il a été aussi noté que les vétérinaires sont souvent confrontés au manque de médicaments formulé spécifiquement pour les animaux de compagnie, ce qui les conduit souvent à prescrire des médicaments hors AMM. Dans le cas des chirurgies, 94% des vétérinaires utilisent systématiquement ou presque systématiquement (40% et 54% respectivement) des antibiotiques en postopératoire, alors qu’en cas de chirurgies de convenance, 40% affirment ne jamais utiliser d'antibiotiques. D’autre part, de manière générale, en cas d'échec de traitement, les vétérinaires privilégient des traitements plus puissants (48%), tout en soulignant l'importance des analyses de laboratoire (28%). Par ailleurs, 69 % des vétérinaires ont remarqué que certains antibiotiques avaient perdu de leur efficacité au fil du temps, principalement les pénicillines (51 %), les tétracyclines (32 %) et les fluoroquinolones (24%), tandis que les macrolides, les aminosides et les céphalosporines étaient moins fréquemment inefficaces. 70 % des vétérinaires enquêtés pensent que ces échecs de traitement antibiotique sont principalement dus à une mauvaise utilisation par le propriétaire et à l'antibiorésistance. Enfin, concernant les quatre cas d’infections rebelles au traitement, un prélèvement, l’identification et l’antibiogramme ont été réalisés et nous ont permis de noter des erreurs dans leurs prises en charge et de mettre en évidence l'existence de résistance chez les espèces isolés (Pseudomonas aeruginosa, Staphylococcus spp. et Enterococcus spp) à plusieurs antibiotiques, dont la marbofloxacine, l’enrofloxacine, l'amoxicilline et la pénicilline, soulignant ainsi l’importance des analyses de laboratoire dans le diagnostic et le choix ciblé d’antibiotiques efficaces. |
En ligne : | http://10.2.0.27//cda/ebooks/RAKRAK_Manal_2023.pdf |
Exemplaires (1)
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