Titre : | Analyse intégrale de la filière aliments composés pour ruminants au Maroc |
Auteurs : | SALAM Rokaia, Auteur ; ARABA Abdelilah, Auteur ; EL AAYADI Soufiane, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Rabat : IAV Hassan II, 2023 |
Format : | 131 |
Langues: | Français |
Mots-clés: | Aliment composé ; filière ; usine ; ruminant ; matière première ; processus de fabrication ; perception de l’éleveur |
Résumé : |
Le présent travail vise l’analyse de l'intégralité de la filière des aliments composés destinés aux ruminants. Cela englobe les divers enjeux liés à l'approvisionnement en matières premières, notamment le degré de dépendance du Maroc vis-à-vis des importations, le processus de fabrication, ainsi que la commercialisation et la perception de ces produits par les éleveurs. Pour ce faire, deux bases de données ont été analysées. La première provient de la DSS et de la DDFP, incluant les quantités et les valeurs des matières premières importées exclusivement destinées à l’alimentation des animaux pour la période de 2010 à 2022. La deuxième base de données concerne les superficies et les productions des cultures fourragères sur la période de 2008 à 2022, ainsi que les estimations des apports annuels en UF pour les années 2008 à 2021. Également, une enquête a été menée auprès de huit unités de fabrication d'aliments composés, privilégiant une approche d'observation directe des différentes étapes du processus de fabrication sur des périodes allant d'une journée à dix jours, ainsi qu’une investigation immersive, impliquant divers responsables. En raison des sécheresses récurrentes et de la demande croissante en produits d'origine animale à l'échelle nationale, le Maroc demeure fortement tributaire des importations de matières premières destinées aux ruminants variant entre 60% et 85%, bien que celles-ci restent relativement moins importantes que les importations pour la volaille qui dépassent 95%, étant donné que les ruminants valorisent exclusivement d'autres matières premières locales. Ces importations comblent environ 50 % des besoins du pays en UF et seulement 20 % des besoins en MAT, le reste étant couvert par les apports fourragers et les parcours. Néanmoins, cette dépendance s'avère très coûteuse pour le pays, d'autant plus avec l’enchérissement des matières premières notamment du maïs et des tourteaux, dont les prix ont augmenté respectivement de 92% et 69% entre 2019 et 2022, principalement due au changement climatique, à la pandémie de COVID-19 et à la guerre en Ukraine. Les productions des usines indiquent une prédominance des aliments destinés aux bovins par rapport à ceux destinés aux ovins, étant donné que la consommation de viande ovine est exclusivement réservée à l'occasion de l'Aïd. Par ailleurs, la production des aliments destinés aux bovins d'engraissement prédomine légèrement par rapport à celle destinée aux vaches laitières, toutefois, le lancement du marché des aliments composés subventionnés par l'État, renforce considérablement la production de ces aliments. En plus des diverses contraintes économiques et techniques, largement prises en compte par les usines, telles que les défis liés au stockage, au contrôle de la qualité et aux coûts de production, la perception des éleveurs s'avère être un facteur très important influençant les techniques de production. Cela concerne notamment le choix des matières premières, qui parfois ne sont pas appréciées, l'apparence des particules du maïs broyé imposant ainsi son broyage séparé, ainsi que l'ajout d'arômes, favorisant une perception positive. Cette perception repose généralement, pour la plupart des éleveurs, sur des aspects visuels tels que la couleur et l'odeur. Par ailleurs, l'utilisation des broyeurs à cylindres pour un broyage séparé permet d'économiser jusqu'à 46% de l'énergie consommé, la production de particules grossières améliore la durabilité des pellets jusqu'à 11,5% de plus, la température de granulation se limite en moyenne à 70°C, alors qu'elle dépasse 85°C pour les aliments destinés à la volaille, et la taille des pellets pour les ruminants est beaucoup plus importante que pour la volaille, atteignant un diamètre de 10 mm. Tous ces facteurs font de la production d'aliments pour ruminants une option plus économique en comparaison avec la volaille. Cependant, la préférence des usines pour cibler une clientèle composée à plus de 80% de revendeurs et de grands et moyens éleveurs s'explique principalement par le fait que la plupart des élevages de ruminants sont encore confrontés à des problèmes financiers et de gestion. Ces problèmes sont en grande partie liés à l'ajustement de la qualité et de la quantité de la ration de base, ainsi qu'à l'utilisation correcte des aliments composés. En réalité, les éleveurs de ruminants semblent être moins rigoureux que ceux de la volaille à cet égard. Ceci se déduit en partie par le fait que la digitalisation de la gestion et du suivi des exploitations de ruminants n'a pas rencontré le même succès que celle auprès des éleveurs de volaille. En conséquence, les usines encouragent davantage les investissements dans l'alimentation pour volaille, compte tenu également de leur production encore plus élevée que celle des ruminants, notamment par la création de fermes expérimentales. Toutefois, bien que les éleveurs attribuent principalement les problèmes des élevages aux aliments composés, les producteurs ne cessent pas de déployer des efforts pour sensibiliser et accompagner les éleveurs, et pour innover de plus en plus dans ce secteur. |
En ligne : | http://10.2.0.27//cda/ebooks/SALAM_Rokaia_2023.pdf |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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200041037 | 10108 | Support papier | Salle des thèses/PFE (RDC) | Ingénieur Agronome | Consultation sur place Exclu du prêt |